Le groupe franco-italien STMicroelectronics, spécialisé dans la fabrication de semi-conducteurs, a accusé une perte nette de 41 millions de dollars au premier semestre, après plusieurs trimestres de recul de son bénéfice, selon un communiqué publié jeudi.

( AFP / ERIC PIERMONT )
L'entreprise, qui a enregistré sur la même période un chiffre d'affaires de 5,3 milliards de dollars, en baisse d'environ 21%, avait dévoilé en octobre un plan de transformation de son organisation.
Elle a notamment annoncé fin avril jusqu'à 2.800 départs volontaires, dont 1.000 en France.
Après une chute du bénéfice de 90% au premier trimestre, STMicroelectronics a basculé dans le rouge sur la période avril-juin avec une perte nette de 97 millions de dollars, liée notamment à des dépréciations et des charges de restructuration.
"Le chiffre d'affaires net du deuxième trimestre est ressorti au-dessus du point médian de notre fourchette de perspectives financières, tiré par un chiffre d'affaires plus élevé dans l'électronique personnelle et l'industriel, tandis que l'automobile a été légèrement au-dessous de nos attentes", a souligné le PDG de l'entreprise, Jean-Marc Chéry, cité dans le communiqué.
Les coûts du plan de transformation devraient continuer à peser sur les résultats au prochain trimestre, selon le groupe. Il prévoit aussi un chiffre d'affaires de 3,17 milliards de dollars, en recul de 2,5% sur un an.
STMicroelectronics, dont 27,5 % des parts sont détenues conjointement par la France et l'Italie, a connu de sévères tensions au sujet de sa gouvernance.
Elles se sont cristallisées au sujet du rejet de la nomination d'un administrateur italien au conseil de surveillance.
Début juin, Rome avait démenti la rumeur d'un projet de scission en préparation en Italie, qui avait fait bondir le cours de l'action du groupe.
Les entreprises de semi-conducteurs, positionnées sur différentes étapes de conception ou de fabrication, connaissent des situations économiques disparates dans un contexte de tensions géopolitiques.
Tandis que le concepteur américain Nvidia a récemment atteint la plus forte valorisation mondiale en Bourse, à 4.000 milliards de dollars, et que le fabricant taïwanais TSMC a relevé mi-juillet ses prévisions de vente en 2025, le secteur reste soumis à d'importants aléas.
Le néerlandais ASML, qui a dévoilé un bénéfice en hausse, a toutefois souligné une "incertitude croissante" sur sa croissance en 2026, liée au droits de douane américains.
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